Quelles sont les perspectives ours pour 2013 ?

Quelles sont aujourd'hui les perspectives pour la sauvegarde de l'ours dans les Pyrénées en 2013 ?

Jusqu’à présent il n’y en avait aucune , ni de la part du Gouvernement que représente Me Batho , ni de l’Europe , ni d’aucun parti politique et surtout pas des Verts . Rien à attendre ! Et Me Sabine Matraire l’exprime fort bien dans un article paru dans le dernier N° de la Gazette des grands prédateurs de Ferus , avec le titre évocateur et ô combien réaliste : " Mais où donc passé le ministère de l’écologie ? "....
" Mais qu’attend donc le nouveau gouvernement ? Qu’attend donc le nouveau président de la République ; Qu’est donc devenu le ministère de l’écologie, garant des espèces protégées ? Une succursale des ministère de l’agriculture et des intérêts privés ? "
Me Matraire a parfaitement résumé la situation bloquée et parfois ubuesque qui préside à la destinée de l’ours dans les Pyrénées Françaises ...
Ainsi en Béarn au bout de 35 ans de sauvegarde de l’ours on se rend compte que certains ont réussi à pérenniser indûment en son nom
des subventions sur un territoire où l’ours a quasiment disparu et va disparaître et que l’on s’apprête désormais à sauvegarder un territoire stérile où le plantigrade n’existera bientôt plus puisqu’il n’y reste qu’un ultime représentant slovène . L’autre génétiquement pyrénéen ,Cannelito , ayant quitté le Béarn pour aller ressusciter et sauvegarder un ancien territoire à ours, tout aussi stérile ,
en Pays Toy .
Ce alors qu’on aurait bien besoin de ses gènes en Pyrénées Centrales pour endiguer les effets pervers d’une endogamie qui ne tardera à se faire jour au sein d’un population féconde qui porte à ce jour tous nos espoirs légitimes .

Voilà donc où nous en étions jusqu’à cette annonce de l’Europe qui met en demeure la France d’honorer dans les deux mois à venir ses engagements de protection de l’ours et donc de procéder logiquement à des réintroductions , surtout en Béarn ...

Faut-il encore oser y croire sérieusement alors que l’ours en Béarn à déjà tout subi jusqu’au pire avec l’assentiment et l’indifférence politique de toute une région et de tout un Pays ? Pour dernier exemple :
Me Sabine Matraire nous rappelle que le nom de l’ours n’aura jamais été prononcé à la Conférence gouvernementale sur l’Environnement et la Biodiversité en Septembre 2012 ! Un comble !

Deux mois , ce n’est pas très long , surtout après toutes ces années passées à espérer et à avaler des couleuvres ... Nous pouvons bien attendre encore un peu ! Février ...
Si une fois de plus nous nous faisons berner il n’y aura plus qu’une intervention espagnole pour sauver le plantigrade et il sera alors surtout temps de songer à transférer Cannelito vers le noyau Central afin qu’il participe à sauvegarder un territoire à ours qui est naturellement fécond et non plus un territoire à ours stérile où il erre depuis trop longtemps inutilement à ses risques et périls ....

J’aimerais pour finir citer cette phrase écrite par M. Gilbert Simon pour Ferus , citation que nous rappelle Me Matraire dans son excellent article :

" Si l’on ne rétablit pas l’ours dans un état favorable, ce qu’on dira par ailleurs en faveur de la biodiversité sera légitimement mis en doute : chacun pensera que la biodiversité , c’est ce qui reste quand sont passés les aménagements publics d’un autre âge et les intérêts privés ponctuels " ....

Car cela correspond hélas exactement à la tendance actuelle , ex :condamnation et indifférence politique pour le destin de l’ours , destruction du loup jusqu’en plein coeur des Parcs Nationaux , fronde des stations de ski contre le Parc de la Vanoise , destruction des zones humides à Notre Dame des Landes, menaces autour des gaz de schiste, des OGM , etc , etc ....

PS – On a peine à croire que les Verts sont partie prenante de cette dérive générale ! Surtout en 64 où s’ils s’étaient occupés du destin de l’ours avec le même zèle qu’ils investissent sur la LGV le plantigrade serait sans doute depuis longtemps sauvé !

Oui, il va être temps que l’Europe demande des comptes pour toutes les subventions qu’elle verse à des
économies de plus en plus prédatrices du vivant et qu'elle exige des contre parties sérieuses !
Pas de sauvegarde de l'ours , plus de subventions et remboursement de toutes celles versées sans justification de réciprocité , voila qui pourrait être contraignant et convaincant !

2013 ! J’espère sincèrement que le temps est venu pour l’ours ... Surtout en Béarn où , si investissement il y a, il faudra qu’il soit digne d’un programme de sauvegarde ambitieux ,crédible et cohérent , tel qu’il a été défini par l’ONCFS dans son rapport sur le sujet .

Croisons les doigts, touchons du bois ....

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