http://www.liberation.fr/societe/2013/07/27/pyrenees-battue-d-effarouchement-anti-ours-des-eleveurs-excedes_921191
Je sais que c'est les vacances,
je comprends que cet été soit favorable à l'abandon et à la torpeur ...
Mais il va falloir faire quelque chose... Faire quoi ? Les Associations doivent urgemment y réfléchir ensemble même si c'est plus facile à dire qu'à faire .
Car le contexte et la situation de l'ours ne font qu'empirer dans les Pyrénées depuis que la politique socialo écologiste est au pouvoir. On croyait, et je croyais, que l'avenir du plantigrade allait s'améliorer avec le départ de Sarkozy et il n'est est rien . Bien au contraire . La situation est pire qu'avant et ne fait que se détériorer un peu plus chaque jour au fur et à mesure que la saison avance.
Est-ce le désintérêt complet de l'Etat et l'abandon de tout plan de sauvegarde de l'ours depuis plusieurs années dans les Pyrénées qui en est la cause ? Est-ce la politique anti loup, avec destructions à la clé, qui a été mise en place dans les Alpes ? Toujours est-il que la provocation des opposants et ce qu'ils peuvent se permettre illégalement et en toute impunité sur notre massif ne fait que monter crescendo ... Où cela va t-il s'arrêter et quelles seront les conséquences pour une petite population ursine qui est déjà sous la menace d'une consanguinité anormale et d'un refus affirmé de toute réintroduction plausible pour les années à venir ? Quelles seront les conséquences réelles de cette battue illégale en cas d'effarouchement et de perturbation sur le territoire d'une femelle suitée de ses oursons de l'année ?... Ce fragile petit noyau de population pourra t-il longtemps sans dégâts irréversibles se permettre ce genre d'exactions et d'irrespect de la loi ?
Comment se fait-il que la cohabitation et la politique de valorisation de la présence de l'ours qui est aujourd'hui mise en pratique dans l'Alt Aneu , de l'autre côté de la frontière, soit impossible à mettre en place par notre gouvernement côté français ?
Tout cela ne peut rester sans réaction et je me désole de ne voir pour l'heure aucune réponse de dénonciation et de protestation dans la presse et dans les grands médias de la part des Associations à la campagne d'éradication de l'ours que viennent d'entreprendre quasi simultanément le Pays Toy et l'Ariège ... Même si c'est un début, il va falloir aller plus loin qu'une simple lettre qui demande à l'Etat de formuler sa position ... Position que l'on connait de mieux en mieux et qui est faite, depuis le départ de Me N.Olin, par tous les Ministères successifs, d'attentisme , d'indifférence et de laisser faire ... Porte grande ouverte à la situation que l'on connait aujourd'hui et à toutes les dérives.
La situation est catastrophique , malgré la présence des écologistes au gouvernement nous en sommes arrivés au temps des copains socialistes de M. Bonrepaux, avec des conséquences qui deviennent de plus en plus prévisibles ... C'est, avec une notion toute à fait personnelle et un parti pris évident que M . Bonrepaux et son ami Fernandes, Président de la Fédération de chasse toute puissante, font la pluie et le beau temps écologique en Ariège et alentours et je ne vois hélas pour l'heure dans la presse aucune réponse argumentée des Associations et encore moins de protestation d' EELV . Il me semble que la conjoncture est aujourd'hui gravissime et qu'il va falloir rameuter dare-dare toutes les aides possibles et obtenir urgemment un soutien fort, actif et déterminé de l'écologie politique ... Le plantigrade ne s'en sortira pas sans aucun soutien politique .
Il faut absolument amener l'Etat Français à s'exprimer haut et fort et sans aucune ambiguïté, ni faux semblants, sur l'avenir qu'il compte donner au plantigrade dans les Pyrénées . Il y a en France un Plan Loup, qui vaut ce qu'il vaut, c'est à dire pas grand chose mais qui a au moins le mérite d'exister, où est donc le Plan Ours ?... Il faut un Plan National Ours, avec logistique et feuille de route, écrit noir sur blanc et appliqué, que l'on sache enfin où l'on va !... Assez de temps a été perdu , la population Centrale est trop fragile et trop consanguine pour qu'on puisse se permettre aujourd'hui d'en perdre d'avantage avec des menaces et des exactions d'opposants encouragés par le laxisme de l'Etat . Si rien n'était rapidement fait d'autorité pour remédier à cette conjoncture délétère, il nous faudrait, d'évidence, très vite dire adieu à l'ours dans les Pyrénées .