On le savait mais il faut encore le répéter !

31-01-2014 à 09:05:58

Sur le site de Ferus

http://www.ferus.fr/actualite/le-museum-national-dhistoire-naturelle-preconise-de-lacher-rapidement-6-ourses-dans-les-pyrenees#more-24206
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04-02-2014 à 11:21:59
Le document est clair.

Je retiens les infos suivantes:
- transferer les 2 males du noyeau occidental vers le noyau central est une mauvaise idée.
- Le mieux est de sauver les deux noyaux.
- A cours terme, il faudrait à minima lacher 4 femelles dans le noyau occidental
- A moyen terme 2 femelles pleines dans le noyau central
- La consanguinité du noyeau central est un problème de long terme, qui reste modéré.
04-02-2014 à 18:31:43
Où est ce que vous avez lu que le problème de consanguinité du noyau Central est un problème modéré qui ne courra que sur le long terme ?
Je cite : " Sur la base des données récoltées sur la population des Pyrénées, on constate que ce risque génétique est très élevé du fait de reproductions très fréquentes entre apparentés du 1er degré (père et fille) " ... On peut dire que les conséquence de cette endogamie qui règne entre individus de proche parenté et qui s'accentue d'années en années aura, si rien ne change, des conséquences réellement mesurables dans les dix ans à venir.

Quant aux problèmes qui pourraient courir sur le long terme il n'y en a aujourd'hui absolument aucun pour la bonne et simple raison que la population actuelle n'est, en l'état, pas viable. Donc " le long terme " est, en matière d'espérance de vie de la population actuelle, une expression et une donnée qui sont inappropriées .

Pour le reste, tout ou presque du contenu de cette étude était déjà connu et avait été écrit par l'ONCFS il y a déjà pas mal de temps ...
La différence est que ce rapport officiel va maintenant faire référence et que le Gouvernement ne peut plus faire semblant de l'ignorer et de vouloir sauver l'ours en ne faisant rien, en ce contentant des subterfuges, des temporisations et des pis allers habituels ... Quelle qu'elle soit, cette fois, la réponse apportée par le Ministère de l'Environnement sera capitale. En cela les conclusions de cette étude sont parfaitement claires !... Il ne faudra pas espérer de jours meilleurs s'il n'y a pas à court terme les réintroductions préconisées par cette étude... On sait ce qu'il faut pour viabiliser le noyau Central et on sait aussi parfaitement ce qu'il faut pour ressusciter un noyau en Béarn ... Les deux objectifs ne sont absolument pas de la même ampleur !


En conséquence c'est, en cette année charnière, dix ans après la mort de Cannelle, que nous allons enfin savoir si la France a réellement ou pas l'intention de sauvegarder l'ours dans les Pyrénées, ailleurs que dans les Parcs et zoos ... Nous allons savoir si la France a réellement l'intention de déployer, à tous les niveaux, des moyens colossaux et une volonté sans faille pour relancer de façon crédible et cohérente une population ursine en Haut-Béarn . Population actuelle de 2 individus ( !!! ) sur un territoire qui de par sa stérilité est devenu depuis dix ans un lieu de vie impropre à l'avenir du plantigrade ... Il n'y a que l'Etat major politique qui répondra à cette question , question qui est restée depuis trente ans sans la moindre réponse en Béarn ... A partir de là on pourra avoir une idée de ce qui pourra se faire ou ne se fera pas, de ce qui sera définitif ou pas ... De ce qui est " le mieux " ou pas . Les Associations devront alors prendre leurs responsabilités pour établir leur stratégie d'actions de sauvegarde à partir de ce qu'accordera le pouvoir politique pour faire en sorte, s'il n'est pas sérieusement possible de garantir la croissance et la viabilité de deux populations parallèles, qu'il y en ait au moins une qui survive et grandisse confortablement plutôt que deux moribondes qui végètent .

A suivre !
04-02-2014 à 20:31:32
Je le lie ici:

"Les résultats montrent qu’en absence de réintroduction si la consanguinité augmente, elle ne constitue pas un risque à court terme".

La consanguinité est certe élevée et en augmentation, mais le risque encouru reste limité. Les ours semblent pour l'instant en forme et féconds. Par ailleurs, il existe des populations naturelles très consanguines, qui certes sont moins résistantes qu'une population equivalente plus diversifiée, mais sans pour autant être en danger d'extinction.

La consanguinité, c'est comme le nucléaire, oui c'est dangeureux, mais sans proportion avec la peur liée.

Le risque principal d'extinction est aujourd'hui la faible population, plus que la consanguinité.

Le débat est de toute facon sans conséquence pratique, puisque la solution à ces deux problèmes est la même, il faut des lachers de renforcement.
05-02-2014 à 08:32:32
Je cite : " De plus, depuis 1997, un mâle adulte dominant âgé de 25 ans monopolise l’accès aux femelles dans le noyau central. Il est le père de 24 oursons sur les 28 identifiés entre 1997-2012 " ... On notera que la consanguinité ne date pas d'aujourd'hui ! Sans compter que depuis quelques générations ce " père " se reproduit avec ses " filles " ... Pour peu que ce soit un de ses " fils " qui prenne le leadership et se reproduise à son tour avec ses " sœurs " et les filles de la lignée de sa mère, ça ne va pas s'arranger . Car le manque de diversité génétique est un facteur direct d'appauvrissement et de fragilisation d'une population. Surtout quand cette population est minuscule ! Ce facteur d'endogamie pèse directement sur la durée de vie d'une petite population. Les effets de la consanguinité ne sont pas directement visibles ils sont insidieux et pervers, ils peuvent jouer sur le taux de fécondité, sur le taux d'immunité face aux maladies et donc réduire l'espérance de vie normale d'un animal, tout comme expliquer la mortalité en bas âge non accidentelle. Si le manque de diversité génétique n'était pas vraiment un problème on pourrait très bien imaginer laisser le noyau actuel se développer livré à lui-même et se dire qu'avec le temps ce noyau finira bien par se développer dans la mesure où les naissances sont supérieures aux décès . Malheureusement à moyen terme la consanguinité participe bien au risque principal d'extinction d'une toute petite population qui finit par être vulnérable.

http://www.buvettedesalpages.be/2014/01/facteurs-de-pressions-pour-la-population-ursine.html

Mais pas de doute le destin positif de cette population Centrale passe impérativement par un apport de nouveaux exemplaires, c'est quoi qu'il en soit une évidence scientifique. Quant au noyau béarnais, qui n'est plus un noyau depuis qu'il n'y a plus de femelle et quasiment plus une " population " avec seulement deux individus c'est ... à la grâce de Dieu !... Hollande !...
Quoi qu'il en soit n'attendons surtout pas le retour de Sarkozy pour espérer une solution positive à ce dont on parle aujourd'hui ! ...
Va falloir faire vite !
A suivre !
05-02-2014 à 09:22:43
Je continu à penser qu'il n'y a plus d'espoir pour l'ours du côté Français. je crois qu'il ne faut pas rêver (même si cela fait du bien). ce gouvernement est très certainement dans une échelle croissante le pire que l'on ait eu pour environnement bien au delà de Sarcko mentor de Francois. L'avenir est hypothétiquement au sud en Espagne. Notre brave président ne trahira pas ses amis des Pyrénées (ça changera un peu). Pour se rassurer un peu voyez le choc de simplifications qui nous garantira la croissance éternelle. L'environnement ça suffit maintenant. C'est bien Hollande qui l'a dit ! A non c'est Sarko.... a moins que ce soit l’inverse .;;; Je sais plus ;;;; http://fabrice-nicolino.com/index.php
05-02-2014 à 12:33:11
Et oui, en France, quand il existe déjà dix rapports sur un sujet... On en commande u onzième !

Pour la consanguinité, la question cruciale pour les années qui viennent va être : "Balou se reproduit-il" (d'après les photos, cela devrait être oui, mais rien n'est sûr).

Sinon moi j'ai plus d'espoir côté français qu'espagnol, je pense qu'il y a plus de structures mieux organisées (ferus, adet) en France prête à agir.


https://ours-des-pyrenees.pagesperso-orange.fr
05-02-2014 à 19:06:58
Pour les structures c'est vrai que l'on dispose de bonne assos sur le territoire Français. mais ça ce n'est pas de la politique et encore moins un lobbying suffisamment puissant face à ce qu'il y a en face. J'espère en tout cas en écrivant cela que je me trompe. je croise les doigts...
06-02-2014 à 10:34:21
je suis d'accord avec Philippe, mais plus réservé sur mes convictions concernant les assos. Si en effet, elles sont bien présente, elles n'ont rien pu faire pour faire simplement respecter la loi. Si l'on prend l'exemple des loups dans les alpes, différents préfets ne se sont pas gênés d'autoriser des battues aux loups, ceci en total contradictions avec la loi. Férus malgré une opposition ferme et les plaintes posées, n'a pu le plus souvent, que constater son échec. Pour l'ours, l'Adet subit les mêmes échecs face "aux antis-ours", sinon cette population serait à ce jour bien plus importante et viable.
Ce qui veut bien dire que même avec des assos très engagées, si le gouvernement ne l'est pas, il n'y a pas grand chose à espérer.
Oui espérons que Balou sera à la hauteur de la tâche, comme l'a été Pyros, sinon cette population disparaitra purement et simplement cette fois-ci, sans aucun retour possible.
Mais je reste convaincu que si Néré et Cannellito avaient la bonne idée de faire leur retour vers les Pyrénées centrales, cela serait quand même bien mieux pour nos ours, plutôt qu'ils ne dépérissent seuls dans l'ouest "sauvage" (un peu d'ironie) du Béarn.
Je me pose la question, a t’ont la certitude aujourd'hui que des lâchés vont réellement avoir lieu cette année ??? Ou est-ce encore un leurre pour duper les assos et obtenir pour un certain temps, une paix sociale dans les Pyrénées en attendant le passage des élections.

La nature sans les grands prédateurs n'est pas naturelle !!!


Didier 28
06-02-2014 à 12:31:11

Je me pose la question, a t’ont la certitude aujourd'hui que des lâchés vont réellement avoir lieu cette année ???


Tu peux être sûr que non !!!

https://ours-des-pyrenees.pagesperso-orange.fr
06-02-2014 à 16:07:31
Avoir la certitude que les lâchers seront décidés cette année serait déjà merveilleux ! En ce cas ce serait pour 2015 ... A mon humble avis nous sommes dans le dernier créneau quelque peu crédible pour espérer des lâchers salvateurs . Si décision de réintroduction il doit y avoir j'espère que ça se décidera très vite et qu'on n'attendra pas la montée aux estives pour le faire . Si rien n'est décidé cette année je crains cette fois définitivement le pire car ce n'est pas Balou, à lui tout seul, qui pourra viabiliser durablement la situation de cette petite population ... Si la France ne fait rien cette fois ci, suite aux conclusions officielles de cette étude scientifique c'est qu'elle aura délibérément décidé de laisser s'éteindre l'ours dans les Pyrénées. Il n'y aura alors et pour longtemps plus grand chose à faire ni à espérer, si ce n'est de transférer les deux derniers mâles inutiles en Béarn vers le noyau Central afin de gagner du temps ... Mais nous n'en sommes pas encore là. Quoi qu'il en soit tout le monde aura compris que cette année 2014 sera capitale pour le destin du plantigrade dans les Pyrénées.
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