Il n'est ici pas question d'abandonner le combat en faveur de l'ours .
Ce combat est prioritairement et logiquement dans les Pyrénées Centrales où le Museum et l'Oncfs nous ont clairement indiqué les nécessités pour viabiliser ce noyau. S'il ne manque pas grand chose pour pérenniser ce noyau, dans le contexte politique anti prédateurs que nous connaissons, qui dure et se prolonge avec Me Royal, ministre qui sans aucun doute nous laissera beaucoup de dégâts et d'incertitudes à son départ, il ne sera pas aisé de finaliser la viabilité de cette population Centrale . Il y a donc un devoir de priorité même si dans le meilleur des mondes où nous ne sommes hélas pas en Béarn et où il n'y a aucune volonté politique il serait biologiquement pertinent qu'il y ait un second noyau de population et qu'en même temps le Pays Toy ne fasse pas obstacle à des échanges d'individus ... Parce qu'évidemment l'un ne va pas sans l'autre, ça ne sert à rien d'avoir deux noyaux avec au milieu un territoire hostile et une absence de trame verte comme c'est le cas aujourd'hui ... De plus chacun aura constaté qu' au regard de la géographie et d'une enfilade de vallées profondes et perpendiculaires les échanges ne seront jamais aisés d'un noyau à l'autre .
Si vraiment vous voulez un second noyau de population imaginez le plutôt en Pyrénées Orientales … Ce serait une piste à explorer, les Catalans sont les Pyrénéens sans doute les plus favorables à la présence du plantigrade.
" Peut-être qu'on se trompe et qu'au final dans une bonne dizaine d'années, il n'y aura toujours aucune femelle de lâchée en Béarn " ... Personnellement je pense qu'il en sera ainsi ... Dix ans c'est la fourchette haute de l'espérance de vie de ces deux mâles en Béarn ! C'est sans compter que le contexte politique menace de plus en plus Cannelito en Pays Toy et c'est sans compter que Néré commence à prendre de l'âge ...
" dans tous les cas, rapatrier les deux ours béarnais en Pyrénées centrales ne permettra pas le maintien durable de l'ours dans les Pyrénées. "
Je suis entièrement d'accord même si vous avouerez que si Cannelito avait pu se reproduire sur le noyau Central cela n'aurait pas été une insulte à la génétique ! De plus est-ce une raison pour abandonner ces deux ours à leur marasme béarnais en leur interdisant pendant toute leur vie d'ours de pouvoir se reproduire ? Est-ce que l'intérêt pour ces deux animaux compte un peu ? Au final je pense que non et je me demande mêmesi certains n'ont pas l'espoir que Cannellito puisse se faire tuer en Pays Toy afin que ça fasse un scandale ( si ça en fait un ce qui est loin d'être sûr dans le contexte actuel ) pour faire bouger les lignes ?
M. J.C Génot , Ecologue bien connu et sérieux, nous explique justement pourquoi sans appui ni volonté politique il a été impossible de réintroduire en Béarn, nous explique pourquoi la situation politique de l'ours se dégrade de ministres en ministres, nous explique pourquoi Me Royal a pris cette position ahurissante à Cauterets, pourquoi elle a jeté le rapport du Museum à la poubelle et pourquoi elle se moque pas mal des 71 % des français qui sont pour de nouveaux lâchers dans les Pyrénées et pourquoi il n'y aura pas, plus que probablement, de futures réintroductions d'ourses par la France en Béarn ...
Pour ma part je continue de penser qu'il aurait été beaucoup plus pertinent , même si au final cela ne s'était pas fait, de réclamer le déplacement des deux mâles afin de créer un choc psychologique en Béarn, afin de réveiller les consciences, afin d'interpeller les politiques et afin d'avoir une réponse concrète sur l'avenir de ces deux mâles en mettant leur sort sur la place publique ...
Aujourd'hui pour l'ours tout devient une question de stratégie et de priorité ... En attendant tout le monde conviendra que ces deux mâles n'ont plus ni aucune perspective ni aucun intérêt à être en Béarn et ne constituent plus qu'un prétexte à faire vivre le FIEP, ( qui n'a même pas entendu la condamnation de Me Royal à Cauterets . Condamnation par laquelle, sans réintroductions, l'extinction est maintenant clairement et objectivement officialisée en Béarn ), sous couvert d'une illusoire et théorique nécessité d'avoir deux noyaux ... En Cantabriques Asturies, dans un contexte optimal, je dis bien optimal, cette nécessité ne s'est imposée que quand il y a eu deux cent ours sur le noyau principal ...
Revenons en à l'article de Mr Génot qui nous indique quelques vérités et évidences qui nous font comprendre bien des choses de l'Homme et de son rapport à la Nature en France qui ont de quoi nous inquiéter ... Alors dépêchons nous de viabiliser le noyau Central surtout sans attendre l'hypothétique et illusoire renaissance d'un noyau en Béarn ! Si la population Centrale devait attendre la résurrection d'un noyau utile en Béarn pour survivre c'est qu'elle serait fatalement condamnée par avance ... Je n'y crois pas !
http://www.politis.fr/Nature-l-exception-culturelle,27917.html
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