L'ours en Ariège sur Terre Sauvage

11-06-2013 à 19:15:18
Bonjour,

ne ratez pas le numéro de Mai Juin de Terre Sauvage où vous trouverez un excellent article intitulé : " Ariège, sur le territoire des ours des Pyrénées " par Laurent Nedelec . Avec en prime un petit guide détachable de l'Ariège .
Le texte de Samuel Baunée et les photos remarquables sont de Laurent Nedelec qui a déjà travaillé avec Farid Benhammou bien connu de tous les amis du plantigrade .

" Pour moi, l'ours est le véritable représentant de la nature sauvage " écrit L. Nédélec .

Bien que le mot Nature accolé au mot sauvage soit, dans un certain sens, quelque peu un pléonasme , je partage tout à fait ce point de vue d'autant que c'est une donnée fondamentale qui est considérée comme universelle de façon scientifique et encyclopédique . L'essence de la nature étant d'être qualifiée et caractérisée par le sauvage l'ours est donc, dans les Pyrénées, la définition même, et du mot sauvage, et du mot nature ... A l'opposé est l'homme avec sa civilisation, ses troupeaux et la domestication des territoires ... C'est au croisement et à l'imbrication de ces deux pôles que se trouvent le lieu et la nécessité de la cohabitation qui préserve l'ensemble des équilibres essentiels à l'avenir non seulement de la nature mais aussi de l'homme . Il faut nous habituer à penser, et à faire passer le message qui dit que tout ce qui a perdu son caractère sauvage du fait de l'homme n'est plus, et loin de là, tout à fait de la nature .

" ... la véritable question est: quel prix sommes-nous prêts à payer pour conserver une petite partie de nature sauvage sur notre territoire ? Les bergers pyrénéens devraient être aussi philosophes que les cognaquiers de Charente qui perdent 2% de leur eau-de-vie par évaporation . C'est encore moins pour l'ours, pas même 0,1%. Ces brebis là, c'est la part des anges des bergers, la part de l'ours ! Cette question traverse toute la protection de la nature. On ne peut pas vouloir zéro scolyte quand on est forestier, ni zéro doryphore quand on est agriculteur. Les prédateurs, les virus, les bactéries, font partie du cycle. Et puis, les Pyrénées ne sont pas un parc public avec des animaux domestiqués rangés derrière des balustrades ! " Laurent Nedelec .
Tout est dit , merci à M. Nédélec de l'avoir aussi bien dit !

Dommage que Terre Sauvage qui est un formidable magazine n'ait pas profité de cet article pour relayer la pétition Ours ...

Quoi qu'il en soit réclamer l'éradication du plantigrade et prétendre de la part de certains pastoraux à la sauvegarde de la biodiversité est une imposture totale , un non sens complet , une irresponsabilité flagrante, une absurdité et une incompréhension du mot nature .

Que ce soit au nom de sa raison d'être ou pour la bonne raison de son avoir jamais l'homme ne pourra trouver justification éthique à la disparition d'une espèce .


  • Liens sponsorisés



12-06-2013 à 08:45:55
"l'homme ne pourra trouver justification éthique à la disparition d'une espèce"
Bien au contraire, l'homme justifie, et ce depuis toujours, ces méfaits sur la nature, sur l'environnement à grands coups de rapport soit disant rédigés par des experts (gouvernementaux donc complaisants).
Le pire, c'est que cela n'offusque personne !!! les moutons que nous sommes, ne se posent aucune question sur la véracité de ces affirmations.
Et peu, osent dénoncer ces absurdités, sans être entendu, bien évidemment !!!

La nature sans les grands prédateurs n'est pas naturelle !!!


Didier 28