Oui Christb, tu as certainement raison, mais qui osera le faire ???? Probablement aucune des assos ... je pense qu'elles ont leurs petites subventions a défendre, avant même de penser a protéger l'ours. Défendre leurs subventions, c'est à dire continuer a exister et pouvoir ainsi, continuer difficilement à protéger un peu ... l'ours. Mais je sais que ces mots sont dérangeants, et qu'il n'est pas, pour certains d'entre nous, politiquement correct, d'oser les prononcer !!! C'est pourtant une vérité que nous percevons tous, sans jamais oser l'avouer. Les assos font avec leurs petits moyens et doivent jouer sur les deux tableaux. Faire en sorte de continuer a exister pour défendre au mieux la biodiversité, puisque de toute façon, personne ne le fera à leur place. Voilà pourquoi nous en sommes là, voilà pourquoi la population d'ours dans les Pyrénées ne sera probablement jamais aussi importante que nous le souhaitons, ou qu'il est possible qu'elle soit. Le gouvernement se contentera de maintenir une petite population dans un endroit très localisé en relachant éventuellement tout les dix ou vingt ans quelques individus quand le besoin urgent s'en fera ressentir, l'histoire de dire qu'il ont sauvé les ours en France. Ce sera peut être la même chose pour les lynx dans le Jura, quand aux loups, bien plus adaptés, il leur suffira d'en contrôler l'accroissement en autorisant la chasse (prélèvement légaux) par exemple. Mais ne rèvons pas, notre vision idéale de la nature n'existe ou n'existera en fait, que dans notre imagination d'idéalistes rèveurs, comme le décrivent si bien nos opposants. L'homme est ainsi fait, il est, et a toujours été intolérant, impitoyable envers ces concurrents prédateurs, et au XXI è siècle, il semblerait que malheureusement, rien a changé. Bien au contraire, plus nous sommes nombreux, plus la place que nous laissons aux prédateurs diminue, plus ils disparaissent. Les assos qui s'instalent dans le monde entier sont impuissantes et ne peuvent la plupart du temps que retarder l'échéance. Bientôt ils ne survivront que dans les parcs animaliers pour le plaisir de nos enfants, pour qui cela sera une normalité ancestrale de voir des animaux heureux, enfermés dans une micro-nature reconstituée ... Et d'ailleurs, déjà aujourd'hui, tout le monde trouve ça normal, et prend même du plaisir, à voir des animaux sauvages dans une cage de luxe. Ils sont là pour nous, pour notre distraction, comme pour n'importe quel autre parc d'attarction que nous visitons pendant notre temps libre. Dans l'esprit de certains, la vie animale n'a en fait, que peu d'importance, et puis pour d'autres, ils sont heureux, nourris, soignés, ils vivent même bien plus lontemps que dans la nature, alors que demander de plus pour eux ... Nous ne sommes peut être effectivement que des idéalistes, qui rèvent d'un monde lointain, qui faute de place, de volonté, d'idéologie, ne reviendra certainement jamais.
La nature sans les grands prédateurs n'est pas naturelle !!!
Didier 28