Le FIEP s'exprime :
http://www.fiep-ours.com/lecture.php?op=lecture&sid=336
Il est évident qu'une seule ourse, de plus immature, n'est pas une fin en soi pour ressusciter le noyau Béarnais ... Ce qui est très important et qui change la donne est l'acceptation du FAPAS et de son Directeur R. Hartasanchez d'accepter enfin un transfert des Asturies-Cantabriques vers les Pyrénées ...
Cette perspective d'arrivée d'ourse(s) d'Espagne répondra aux opposants qui depuis longtemps disaient non au représentant slovène et oui à l'ours espagnol qui selon eux avait des vertus que celui de l'Est n'avait pas ...
On peut effectivement trouver incohérent de relâcher une femelle immature pour tenter de repeupler un noyau dont on sait qu'il faudrait , selon l'ONCFS, le lâcher d'une quinzaine de spécimen au moins pour le rendre viable . Mais une femelle c'est déjà un début et c'est surtout un évènement extraordinaire et incomparable dans une région qui a passé plus de trente ans à détruire l'ours avec une application politique particulièrement zélée . Ce transfert serait symboliquement très fort en Béarn .
Il est très important de préciser que ces incohérences qui s'accumulent depuis quelques années autour de la gestion de l'ours ne sont pas le fait des Associations mais bien la conséquence de la politique du Gouvernement français qui à force de tergiversations et de temporisations a mis en place une politique d'abandon et de non protection de l'ours absolument flagrante.
Cette absence de sauvegarde du plantigrade corrélée à nul plan d'éducation et de cohabitation efficaces entre l'homme et le prédateur est devenu un programme qui ouvre les portes à toutes les incohérences possibles . Si on compare le travail politique fait par les espagnols autour de l'ours en Cantabriques Asturies et ce qui est fait chez nous par notre propre politique la différence est absolument sidérante et nous amène à la conclusion que l'ours, comme l'a dit JJ Camarra dernièrement, n'a pas d'avenir viable dans les Pyrénées, et il en sera ainsi tant que l'Etat se soustraira volontairement et lâchement à ses responsabilités et à ses engagements internationaux .
A partir de là il faut se raccrocher à ce que l'on peut, optimiser la venue de Molinera, se dire que c'est un début et se réjouir du coup de main que viennent nous donner les Espagnols ... Quant à Molinera, si ni Béarn ni Aragon ne se décident politiquement à son transfert parions que la Catalogne, elle, se fera un plaisir et un devoir de relâcher cette ourse en Val d'Aran, Alt Aneu ou alentours car là aussi la population a un besoin plus qu'urgent de diversité génétique...
En attendant je le redis encore, bienvenue à " Molinera ", la " Meunière " qui nous permettra de moudre le bon grain de futures moissons et qui surtout saura réveiller, je l'espère, le Meunier Martin qui dort depuis trop longtemps derrière son paravent de l'agriculture .